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Le Val de Marne passera-t-il à droite en mars 2015 ?

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Val de Marne carte municipalesAlors que vient d’être annoncé la tenue d’élections départementales en mars 2015, les partis politiques doivent à nouveau se préparer à battre la campagne. Dans le Val de Marne, l’enjeu n’est pas neutre.

Après la raclée infligée à la gauche lors des municipales de mars 2014, la question de la couleur politique du dernier département communiste de France avec l’Allier, historiquement ancré à gauche en dehors du mandat de Roland Nungesser de 1970 à 1976, est posée.

Pour rappel, l’UMP a raflé dès le premier tour les villes de Limeil-Brévannes, L’Haÿ-les-Roses, Ablon-sur-Seine, Noiseau et Villecresnes, puis celles de La Queue-en-Brie et Villejuif (dans le cadre d’une alliance plurielle) au second tour.  (voir l’article Bilan des municipales : qui perd, qui gagne). Plusieurs villes restées à gauche ont en outre connu des scores très serrés comme à Villeneuve-Saint-Georges, Choisy-le-Roi ou Fresnes. Alors que le redécoupage électoral a réduit le nombre de cantons de 49 à 25, regroupant parfois une ville de droite et une de gauche,  près d’un tiers d’entre eux sont dans la balance, qu’il s’agisse de Fresnes-L’Haÿ, Ablon-Orly-Villeneuve-le-Roi, Champigny Est-Chennevières ou encore Villeneuve-Saint-Georges-Limeil-Valenton.

« Dans ce contexte, notre priorité est de garder le département à gauche en réussissant l’union« , résume Jonathan Kienzlen, secrétaire fédéral aux sections du PS du Val de Marne tout en laissant entendre que le PS ne pourra pas non plus faire tous les efforts, n’ayant que 9 conseillers sortants sur les 49 du Conseil général. Pas question en effet de perdre ses marques aux dépens des municipales de 2020. « Le Val de Marne a toujours été un terrain où les discussions sont serrées entre la droite et la gauche« , observe pour sa part Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire départemental du PCF, qui s’inquiète de son côté de l’impact de ce scrutin binominal sans proportionnelle « qui encourage le bipartisme », et favorise des alliances partisanes.

Le scrutin binominal favorisera-t-il les alliances ?

Ces gros cantons à deux  têtes faciliteront-ils les alliances ? Daniel Breuiller, président du groupe EELV au Conseil général l’espère. « Ces bi-cantons, qui sont une aberration démocratique, peuvent à l’inverse permettre le pluralisme politique à gauche, à condition de s’accorder sur le projet. Et je ne doute pas que nous puissions trouver un accord pour défendre les services publics et favoriser la transition écologique« , explique le maire d’Arcueil qui plaide pour une « majorité de gauche dans sa diversité« . Fabien Guillaud-Bataille semble moins convaincu par ce panachage qui impose d’emblée des alliances aux électeurs. « Je ne suis pas sûr que les Val de Marnais souhaitent voir ce type d’alliance. »

Après l’échec des alliances Verts-PS du premier tour des cantonales de 2011, qui ont conduit à l’éviction des élus écologistes de l’exécutif départemental, et les longues et compliquées tractations des municipales 2014 entre PCF, PG, PS, EELV, PRG et MRC, les alliances dès le premier tour n’auront rien d’évident.

A droite, l’UMP, qui a augmenté son score électoral dans toutes les villes en mars 2014, peut ambitionner de poursuivre sa progression. Pour les maires fraîchement élus, le défi, plus que des alliances, réside davantage dans leur capacité à ne pas décevoir leurs électeurs, maintenant qu’ils sont aux commandes.

 

L’UDI espère reformer un groupe

Pour l’UDI et le Modem, l’enjeu des élections est de consolider leur position. « Les résultats aux municipales, confirmés par le score aux élections européennes lors desquelles l’Udi-Modem a réalisé plus de 12% des suffrages dans le département, ont démontré que nous étions une force incontournable », pose Laurent Lafon, président de l’UDI du Val de Marne et conseiller-régional – maire de Vincennes. « Notre objectif sera de reformer et renforcer notre groupe au Conseil général. Nous allons d’abord discuter avec nos amis du Modem puis nos alliés de l’UMP », poursuit l’élu. Pour le tandem de centre-droit, deux territoires semblent envisageables, du côté de Vincennes et dans le Haut Val de Marne qui compte désormais deux maires Modem au Plessis-Trévise et à Chennevières-sur-Marne. L’UDI est également en bonne position à Fresnes où Frédérique Pradier, candidate soutenue par ce mouvement aux municipales, n’a été battue par le maire sortant PS Jean-Jacques Bridey que de 200 voix.

Un nouveau marche-pied pour le Front National

Reste le Front national qui s’était maintenu au second tour dans 8 cantons sans transformer l’essai lors des cantonales de 2011, et a manqué de 30 voix de remporter la municipale de Villeneuve-Saint-Georges aux côté du candidat de droite traditionnelle Philippe Gaudin. Le parti de Marine Le Pen, qui a profité de la municipale 2014 pour se structurer sur le terrain avec des listes complètes dans les plus grandes villes du département, n’a aucune raison de voir son score diminuer au vu des derniers sondages réalisés au niveau national.


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